Le courage, ce n'est pas ne pas avoir peur. C'est agir même lorsqu'on a peur.
Chacun peut, à son échelle, dépasser ses propres limites, aller au-delà de sa zone de confort, dans l'espace où les changements interviennent.
"Le conte du colibri :
Dans la forêt amazonienne, on voit des arbres à perte de vue, mais, en regardant un peu mieux, on aperçoit un arbre plus grand et plus haut que tous les autres. Lorsqu'elles frémissent dans le vent, ses branches disent "Venez à moi, peuple des oiseaux ! Venez à moi, je vous accueille et vous protège."
Un jour, un grand malheur survient et l'arbre prend feu. Les oiseaux, impuissants, contemplent leur abri qui part en fumée.
Soudain, a travers la fumée, on distingue un toute petit oiseau, qui va à la rivière prendre une goutte d'eau dans son bec et la dépose sur l'arbre. Il retourne à la rivière pour prendre une autre goutte d'eau et la dépose à nouveau sur l'arbre. Inlassablement, il continue.
"Mais, colibri, que fais-tu ? Arrête ! Viens, rejoins-nous, ce que tu fais ne sert à rien".
Et le tout, mais vraiment tout petit oiseau au long bec, qui lui sert d'habitude à sucer le nectar des fleurs, répond : "Je fais ma part. Je fais ma part pour éteindre le feu. Et vous, faites aussi votre part. Venez avec moi pour faire votre part pour éteindre le feu." Les oiseaux se regardent, perplexes.
Et, dans un même élan, ils s'élancent vers la rivière, prennent une goutte d'eau dans leur bec et la déposent sur l'arbre, puis retournent à la rivière, prennent une autre goutte d'eau dans leur bec et la déposent sur l'arbre. Inlassablement, tous prennent une goutte d'eau à la rivière, encore et encore, et la déposent sur l'arbre.
Ces centaines, puis milliers, puis millions de gouttes d'eau commencent à former des gouttes de pluie. Une pluie si fine et si dense que le feu finit par s'éteindre. Depuis ce jour, l'arbre reverdit. L'harmonie est revenue en son sein et chacun a gardé en mémoire que faire sa part est tellement important." (Légende amérindienne)