Comme la vie est injuste,
il y a des personnes plus intelligentes que d’autres,
il y a en a de plus belles,
et il y en a surtout qui semblent tellement plus vivantes. On dirait que ce sont elles qui s’en vont les premières.
Pour autant qu’on soit parvenu jusque-là
à faire fi des enfants qui meurent de faim,
de ceux nés et morts dans des pays en guerre,
enfin de tous ceux dont la vie semble un long calvaire,
il n’est plus possible, en de tels moments,
de continuer à croire en un Dieu bon qui nous protégerait.
Dieu, s’il existe, est en chacun de nous, chacun responsable de transmettre soutien, chaleur, lumière et espoir.
On peut penser notre vie dérisoire, le fruit du hasard, et apprendre à la considérer avec quelque peu de détachement
ou alors la concevoir inscrite dans un grand plan, parfait et qui fait sens, même si on ne le comprend pas encore.
(Texte écrit après la énième mort inacceptable autour de moi. Pour ceux qui s'interrogent et dont la foi et la raison leur semblent parfois irréconciliables, je suggère la lecture de "Ce Dieu absent qui fait problème", de François Varone, 1981)
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